L’exploit
paraissait à tous impossible et pourtant, avec effroi, nous le voyons
se dessiner à grands traits sous nos yeux : la présidence Hollande sera
pire que celle de Sarkozy.
Sur le plan intérieur, François Hollande,
à l’instar de son prédécesseur, est un larbin de l’oligarchie
financière. Son soutien indéfectible à l’Union européenne le prouve et
son silence sur le Pacte budgétaire européen, qui sera traduira en mot
d’ordre de ratification, le confirme. Sur le plan extérieur, François
Hollande, toujours à l’instar de son prédécesseur, est tout aussi
servile : son faux retrait des forces françaises d’Afghanistan (l’armée
française partira avec les américains, pas avant), ses prises de
position sur la Syrie et son adhésion au bouclier anti-missile ne
laissent place à aucune ambiguité. On trouve donc chez Flamby les
fondamentaux de la félonie contemporaine : soumission à l’UE et
soumission à l’OTAN.
Malgré des fondamentaux identiques, la
présidence Hollande sera pire que la précédente. Pourquoi ? Parce que
François Hollande est officiellement de « gauche ». Contrairement à
Nicolas Sarkozy, officiellement de droite, il doit donc donner
l’illusion d’être progressiste. Dépourvu de courage, de patriotisme et
d’esprit de justice, il ne s’attaquera évidemment pas au capital. Son
seul vecteur de progressisme reste alors le sociétal.
Libéralisme-libertaire, quand tu nous tiens !
En effet, en vertu du pacte tacite
libéral-libertaire, la « gauche » est libre de détruire les valeurs
traditionnelles si elle se rallie au camp du capital. Récemment, le
gouvernement nous a dévoilé ce que sera sa première cartouche: le
mariage gay.
L’interdiction du mariage gay n’est juridiquement pas discriminatoire
Qu’un individu ne soit pas discriminé
ou persécuté en raison de sa sexualité, voilà qui est la moindre des
exigences de tout état de droit pour ne pas dire de toute civilisation.
Toute haine gratuite est à balayer.A cet égard, il est à noter que
l’homophobie n’a jamais été très virulente en France, la vie de cour
d’Henri III, la carrière de l’archichancelier Cambacérès ou celle du
ministre de l’Education de Vichy, Abel Bonnard, surnommé « Gestapette »
par les résistants, sont là pour en attester. Mais si l’homophobie est à
bannir, il en va de même de sa petite sœur, née de la haine de soi
occidentale : l’homophilie.
Aussi, comme chaque année, s’est avec
dépit que votre serviteur a été soumis par des journalistes imbéciles à
une vision de l’enfer, soient les images de la gay pride2012, que l’on doit désormais appelerMarche des fiertés.
Et c’est avec une irritation mal contenue qu’il entendit la stupide
déclaration du premier ministre Ayrault, recordman mondial de l’absence
de charisme, juste devant son supérieur hiérarchique et les huitres de
Bretagne, sur « le droit au mariage pour tous ».
Cette déclaration laisse sous-entendre
quelquechose de juridiquement faux : les homosexuels n’auraient pas le
droit de se marier. Faux ! Archi-faux ! Les homosexuels ont parfaitement
le droit de se marier ! Mais pas entre eux, soit dans le seul et unique
cadre de la famille, c’est-à-dire avec un partenaire du sexe opposé et
hors de toute situation incestueuse. La loi interdit simplement de se
marier dans un cadre qui serait différent de celui de la famille, tel le
mariage entre deux personnes de même sexe ou le mariage incestueux.
Nous le répétons, aucun citoyen n’est
privé du droit au mariage et aucune discrimination ne réside dans la
prohibition du mariage gay, car comme le dispose l’adage juridique « à situation identique, traitement identique ». Un couple hétérosexuel étant différent d’un couple homosexuel, il est alors normal qu’il y ait différence de traitement.
L’amour, l’attirance physique, la
sexualité, n’ont jamais été des critères constitutif du mariage.
Juridiquement, tout cela est hors sujet.
Au final, un homosexuel peut parfaitement
se marier avec un partenaire de sexe opposé, de même qu’il est interdit
à un hétérosexuel de faire un mariage (d’intérêt par exemple) avec un
partenaire de sexe identique.
Une extension du droit de propriété
Ne disposant pas des compétences
scientifiques requises pour affirmer péremptoirement que le fait pour un
enfant d’être élevé par deux pères ou deux mères, voire trois, en cas
de « divorce » puis de remariage, puisse avoir des conséquences
négatives sur le psychisme de l’enfant, l’auteur se dispensera de le
faire.
Mais si l’on admet néanmoins que d’un
divorce puisse accoucher un traumatisme psychique, affectif ou d’autres
séquelles pour l’enfant du fait de la disparition du socle familiale,
qui correspond à avoir un père et une mère, alors il sera difficile ne
pas admettre que l’absence de ce socle, de ce référent, sera une
douloureuse carence pour l’enfant élevé par un couple homosexuel,
dépourvu de l’altérité de base entre les deux géniteurs. Mais qu’importe
aux yeux de l’idéologie dominante, puisque seul compte le droit à
l’enfant et non les droits de l’enfant.
Le lecteur a bien lu…Le fondement
intellectuel de l’adoption par un couple homosexuel serait le droit à
l’enfant. Ce droit ne ressemble à aucun autre droit existant puisqu’il
consiste à acquérir un être humain. Au mieux, il peut être considéré
comme une interprétation extensive du droit de propriété (article 544 du
code civil) : « La propriété est le droit de jouir et disposer des
choses de la manière la plus absolue, pourvu qu’on n’en fasse pas un
usage prohibé par les lois ou par les règlements. »
Petite révolution tout de même, ce
nouveau droit de propriété s’étend à l’acquisition d’un être humain,
alors que l’ancien se bornait aux choses ayant le statut de biens.
Attention, il se peut que l’auteur se trompe et que l’être humain soit
désormais considéré lui aussi comme un bien, ce qui reviendrait à dire
que nous retombons dans le cadre classique du droit de propriété.
L’homme serait donc un bien, une marchandise, « une marchandise pas comme les autres », comme l’a si bien dit le funeste Sarkozy ? Joli coming out.
Par le droit à l’enfant, le Système nous confesse ce qu’il désire faire
de l’homme : une chose, mise sur le même plan qu’une paire de
chaussettes, une fourchette, un canapé, un arrosoir ou une boite de
conserve, une chose dont on peut réclamer l’acquisition en cas de
manque. Voilà à quoi doit être réduit l’être humain.
Les couples homosexuels souffrant de ne
pouvoir concevoir d’enfant, il convient que le législateur corrige cette
erreur de la nature, qui voulue que seule soit féconde la sexualité
hétérosexuelle, et que soit consacré en droit français le droit à
l’enfant.
A titre personnel, l’auteur a rencontré
dans sa vie maintes et maintes hommes laids, qui hors cas de
prostitution pour les plus fortunés d’entre eux, ne connaitront jamais
le bonheur d’obtenir les grâces d’une jolie fille. Assurément, ils en
souffrent, dans leur être, dans leur chair, dans leur cœur, dans leur
âme, dans leur égo, dans leur estime. Leur souffrance et leur
frustration sont absolument indéniables. Faut-il créer pour autant le
droit aux jolies filles ? Tous les hommes moches doivent-ils avoir le
droit de réclamer devant le tribunal le droit d’obtenir une jolie fille
et ses faveurs avec, si la société ou la nature ne le leur fournissent
pas spontanément ? Si l’on part du principe que toute souffrance est
illégitime et que toute souffrance doit être éteinte par le droit,
fut-ce par le recours au droit à un être humain, alors la réponse est
oui. Si l’on considère en revanche que l’on ne doit pas placer un être
humain sur le même plan qu’un bien, alors la réponse sera non.
Jusqu’à l’abolition de l’esclavage, les
esclaves étaient considérés non comme des hommes mais comme des biens
meubles. Par une étrange dialectique, le droit à l’enfant nous fait donc
revenir à cette antique barbarie. Le Système est prêt à suivre toutes
les voies possibles pour dégrader l’humanité.
Une folie anthropologique exigée par le capital
Reste à savoir pourquoi le Système
est à ce point favorable au mariage gay. En premier lieu, on évoquera
spontanément le lobby gay. Il est vrai que celui-ci est présent dans
tous les grands partis, y compris les extrêmes. Mais ceci ne peut pas
tout expliquer. Alors pourquoi les médias sont à ce point favorables à
cette mesure ?
La raison est simple. Comme toujours avec
le système médiatique, ce qui est bon pour le peuple est diabolisé,
nazifié et ce qui est mauvais pour le peuple est valorisé. En quoi le
mariage gay va-t-il dans le sens de l’oligarchie ? Et en quoi est-il
contraire à l’intérêt du peuple ?
Entamons notre explication par une citation de Castoriadis :
« Le capitalisme n’a pu fonctionner
que parce qu’il a hérité d’une série de types anthropologiques qu’il n’a
pas créés et n’aurait pas pu créer lui-même : des juges incorruptibles,
des fonctionnaires intègres et weberiens, des éducateurs qui se
consacrent à leur vocation, des ouvriers qui ont un minimum de
conscience professionnelle, etc. Ces types ne surgissent pas et ne
peuvent pas surgir d’eux-mêmes, ils ont été créé dans des périodes
historiques antérieurs. »
Du processus historique ici décrit il
faut déduire ceci : depuis l’émergence du capitalisme, cohabitent deux
anthropologies, l’anthropologie traditionnelle des sociétés et
l’anthropologie capitaliste, la deuxième étant venue se greffer sur la
première selon nous vers la moitié du XVIIème siècle. Dans ses Ecrits corsaires, Pasolini ne s’y trompe pas et nous décrit à longueur de pages la terreur que lui inspire la « mutation anthropologique » du peuple italien induite par la société de consommation naissante, phénomène que le fascisme même avait échoué à réaliser.
Autant le capitalisme a eu besoin de
l’anthropologie traditionnelle pour émerger, autant cherche-t-il depuis
au moins un demi-siècle à tuer le père, car la figure paternelle est une
entrave à sa domination ultime. L’anthropologie traditionnelle est
souvent synonyme d’interdit. Le capitalisme libéral-libertaire
s’appuyant sur une permissivité totale en matière de consommation et de
production, un tel obstacle est inacceptable. Le capitalisme a besoin
d’un être sans valeur, capable de consommer n’importe quoi et de
produire n’importe quoi. De surcroît, cet être vidé de toute substance
et réduit à l’état de chose inerte et passive, sera incapable de se
révolter contre son joug. Une anthropologie dégagée de toute référence
traditionnelle est donc le tirage gagnant pour le Système.
Comment alors se débarrasser des valeurs
traditionnelles ? Par un moyen très simple : le déracinement. Et pour ce
faire, il faut empêcher que les valeurs traditionnelles ne soient
transmises de génération en génération.
L’auteur distingue deux vecteurs de
transmission des valeurs traditionnelles, la patrie et la famille. Dans
le cas français, l’idée de patrie est morte, décrédibilisée qu’elle a
été suite au travail de nazification dont elle fut l’objet dans la
partie de ping-pong qui opposait les associations prétendues
antiracistes et le Front national.
La famille a elle aussi beaucoup
souffert, la dernière attaque en date étant l’instauration du droit à la
répudiation, pudiquement et technocratiquement rebaptisé « altération
définitive du lien conjugal » (article 237 et 238 du code civil).
Le Système a maintenant décrété qu’il
était temps de mettre le coup de grâce à la famille. Il faut donc
s’attaquer à son cadre, l’union d’un homme et d’une femme (« Et ils deviendront une seule chair », Genèse 2:24).
Sans patrie et sans famille, il deviendra
impossible à l’homme moderne de se nourrir des valeurs traditionnelles,
ce qui le conduira à être désarmé face aux injonctions du capital. Tel
est le portrait-robot de l’esclave moderne.
Une famille sans cadre : l’interdit universel
Mille et une choses distinguent
l’ensemble des civilisations que les cinq continents ont engendré depuis
que l’Humanité est l’Humanité. Mais il est deux interdits universels
que l’on retrouve systématiquement en tout lieu et en tout temps : la
prohibition de l’inceste et des unions homosexuelles. Est-ce un hasard ?
Probablement pas. Il est à parier que les fondateurs des diverses
sociétés ont tous eu le bon sens de considérer qu’une société autorisant
ce genre de pratique, se condamnait à mort à terme.
Notons que la prohibition des unions
homosexuelles a perduré dans des sociétés extrêmement homophiles, comme
par exemple la société grecque antique (lire Platon…).
Donc disions-nous, cette loi universelle
n’est pas un hasard. Elle est une barrière contre des dérives que nous
qualifions d’anticivilisationnelles.
Car une fois que la famille aura vu son
cadre être pulvérisé, au nom de quoi pourra-t-on toujours interdire
l’inceste ? On rétorquera qu’homosexualité et inceste n’ont rien à
avoir : exact. Mais le principe inspirateur du mariage gay est le même
que celui permettant la consécration juridique de l’inceste : l’absence
de définition du cadre de la famille.
Une famille sans cadre n’est pas une
famille. Et le socle de la famille ne peut être que l’union d’un homme
et d’une femme. Qui ne voit pas que revenir sur cela serait ouvrir une
porte de plus vers un monde de ténèbres, d’inversion des valeurs,
d’anthropologie déréglée et de folie institutionnalisée ? Une large
frange du peuple assurément, mais soyons certains que notre classe
politique tarée, elle, a parfaitement conscience du mal qu’elle
distille. Elle sait ce qu’elle fait. Elle sait très bien qu’en
établissant le mariage gay, elle sapera les fondements du peu de
civilisation qu’il reste à notre société. Elle sait qu’une telle mesure
nous plongera encore plus loin dans le chaos et le désordre. Elle sait
le désastre qu’il en résultera et c’est bien pour cela qu’elle plantera
sa lame à cet endroit.
La question posée par le mariage gay
n’est pas de savoir ce qui ferait plaisir à telle ou telle minorité,
mais de savoir sur quelles règles la société entière doit se fonder.
Au moment où l’auteur écrit ces lignes,
il apprend avec une véritable horreur qu’un couple de lesbiennes
américaines a fait changer de sexe l’enfant qu’il avait adopté. Une
telle abomination ne tombe pas du ciel (c’est le cas de le dire). Elle
est le produit d’une société proprement luciférienne où la dignité
humaine a été anéantie, où l’homme n’est plus qu’un support de chair,
malléable à merci, qu’on peut rabaisser plus bas que terre et humilier à
l’infinie tant que les pourritures qui nous servent d’ayatollahs du
politiquement correct n’y trouvent rien à redire.
La classe politique française se rallie
au mariage gay parce qu’elle veut torpiller la France. Ce torpillage est
la mission historique que l’oligarchie financière lui a confiée.
Alors, méfiez-vous chers Collabos, oui,
méfiez-vous. A trop vouloir détruire la France, objet à vos yeux de
dégoût, à trop vouloir l’humilier, il se peut que malgré vous, vous
semiez les germes d’une révolution. Méfiez-vous donc, oui, car en
France, qui dit révolution dit place de la Concorde. Priez-alors pour
qu’à ce moment, le peuple français ait oublié vos noms.
Adrien Abauzit, pour Scriptoblog.